La propagation des ondes
On passe de bonnes vacances, on coche des cases, on atteint des objectifs. Le quotidien est insidieux. Il nous berce, ronronne, nous fait dériver vers les berges de la facilité au détour de quelques victoires qui n'en étaient peut-être pas. Ô le terreau des habitudes ! L'été n'est déjà presque plus là et l'on se demande ce qu'on a fait de nos espoirs, ce qu'il reste de tout ce qu'on devait lâcher, ce qu'il en est des soins que l'on souhaitait prodiguer. Il suffit quelquefois de regarder par-dessus notre épaule, d'effleurer l'ombre de la personne qu'on voulait, qu'on voudrait être. Tout semblait réussi mais on devine quelques loupés. On le sait. Personne ne viendra nous prendre la main et nous tirer vers le mieux. Il ne tient qu'à nous. Il ne tient qu'à moi. Cette année, j'ai empoigné la béquille de la bonne conscience. J'ai maintenu une forme d'engagement minimum, me contentant du vernis des petits gestes qui