Treize, d'Aurore Bègue

J'ai eu la chance de découvrir ce roman grâce à Delphine : merci à toi pour le partage !



J'ai toujours un peu peur avec les premiers romans. Sans doute parce qu'il y a quelques années, j'ai fait partie du jury du "Prix du premier roman" de l'université dans laquelle je travaillais, et que cette année là, parmi les dizaines de livres que j'ai eu l'occasion de découvrir, quatre sur cinq en moyenne me tombaient des mains tellement je les trouvais nuls. Malgré tout, le texte primé quant à lui était une vraie pépite. En fait, c'est un peu quitte ou double, les premiers romans.

Après celui de Sarah Maeght le mois dernier, qui pour le coup n'était pas du tout mauvais, c'est donc Treize, qui s'est retrouvé entre mes mains.

Treize est un roman assez court, que j'ai lu en deux heures environ, sans le lâcher. Brièveté et qualité ne sont pas incompatibles ! Celui-ci est bref, prenant, presque addictif : impossible de le poser avant d'avoir su le fin mot de l'histoire !

Treize, c'est l'histoire d'un été, celui des treize ans d'Alice, qu'elle nous raconte alors qu'elle est devenue adulte. Dès le début du roman, on comprend qu'un drame est survenu dans cette famille cet été là. Un personnage est mort, mais lequel ? Et pourquoi ? L'histoire est si bien racontée qu'on a vraiment envie de savoir.
Évidemment, je n'en raconterai pas plus sur ce sujet, ce serait dommage de vous gâcher le plaisir !

J'ai beaucoup aimé ce roman car la tension y est vraiment palpable !  Le personnage d'Alice est très attachant et j'ai trouvé que ses états d'âmes d'adolescente étaient particulièrement vraisemblables et justes : je me suis moi-même reconnue plus jeune dans bon nombre de ses émotions, de ses élans, de ses peurs et de ses quêtes. Le personnage de la mère, aussi, a résonné en moi : il m'a fait pensé à la mienne... Théâtrale, dramatique, dans ses moments de colère, culpabilisante, souvent, elle qui pense avoir tout raté et tout sacrifié pour ses enfants... Un personnage torturé qui influe beaucoup sur les autres membres de la famille.

Le style d'Aurore Bègue dans ce premier roman est simple, fluide, naturel. Point de fioritures, d'effets de mode, de vulgarité pour se donner un genre. Non, point de tout ça, juste un texte dont la mission est de servir cette tension narrative très forte. J'ai aimé cette façon de raconter au plus-que-parfait, tellement moins lourde que le combo imparfait-passé simple traditionnel (déformation littéraire, je ne peux pas m'empêcher de décortiquer!), et bien adaptée à ce récit dans le récit.


Si je devais lui donner une petite note : 4/5

A mon tour je souhaite prêter ce livre : si ça intéresse l'un ou l'une d'entre vous, envoyez moi un petit mail avec votre adresse !

EDIT du 16 juin : je viens de me rendre compte que ce roman m'avait procuré des émotions déjà rencontrées quand j'avais lu Bonjour Tristesse, de Sagan. Adolescence, premiers émois, soleil, sur fond de drame, c'est tout à fait ça !

Commentaires

  1. Ça a l'air bien, je lis très peu en ce moment, mais je garde le titre en tête !
    Bises

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  2. Bonjour,
    Il m'a l'air sympa ce livre. Je veux bien le lire si ça te dis de me l'envoyer?
    Merci

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  3. en tout cas tu m'as donné envie de le lire !

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  4. Bonjour Eulalie ! Tu l'as déjà envoyé ?
    Sinon je te l'aurais bien troqué ou emprunté :)

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    1. Coucou Anaïs, Cerise Roxy, qui a commenté ci-dessus, me l'a réservé, mais vois peut-être avec elle si elle peut te l'envoyer ensuite ;)

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    2. Hello,
      J'ai fini cette petite merveille qui m'a beaucoup plus, merci Eulalie.
      Anaïs, je veux bien te l'envoyer, donne moi ton adresse et c'est parti.
      Bel été à toutes!

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  5. Oui c'est vrai, mêmes sentiments que face à Bonjour Tristesse, c'est vrai !

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